La boucle est bouclée, je reprends le "Ville d'Alger"
Traversée sans histoire sur une mer calme de Bône à Marseille sur le "Ville d'Alger".
19 août 2012
Des "pieds-noirs" étaient je pense encore de cette traversée, même si la plupart étaient partis avant l'Indépendance.
Je n'ai pas conservé le souvenir de la détresse des passagers civils qui nous accompagnaient dans cette traversée et qui quittaient définitivement leur pays et leurs biens.
Je suis resté avec des copains, sans doute trop centré sur le soulagement de revenir à la vie civile et de retrouver les miens.
Même le devenir d'un harki de mon poste qui aurait dû m'inquiéter ne semble pas m'avoir préoccupé à ce moment.
Le seul souvenir persistant que j'ai conservé de ce retour sur le paquebot est mon observation de la manoeuvre efficace des serveurs du restaurant du "Ville d'Alger" qui filtraient la sortie de la salle de façon à contraindre les passagers à leur laisser un pourboire !
L'Algérie
Ecrasée par l'azur
C'était une aventure
Dont je ne voulais pas
L'Algérie
Du désert à Blida
C'est là que j'étais parti jouer les p'tits soldats
Un beau jour je raconterai l'histoire
A mes petits enfants
Du voyage où notre seule gloire
C'était d'avoir vingt ans
L'Algérie
Avec ou sans fusil
Ca reste un beau pays
L'Algérie
Le copain dont je parlais le 14 août dernier, qui a eu la vie sauvée en Algérie par un harki, est décédé hier matin
J'ai écouté Fatma sur "France Info" ce matin dans "Paroles de femmes"
Fatma est née en 1944 dans l’Algérie alors département français.
Dans les années 50, la France a besoin de main-d’œuvre pour se reconstruire, et c’est à cette période qu’elle s’y installe avec sa famille.
La vie à cette époque est très difficile : Fatma connait les bidonvilles et supportera pendant des années des conditions de vie et de travail très dures.